Ses petites sœurs de St Avertin
Des turbine n° 2 – 1881 et 1885.
Les anciens Saint Avertinois nous ont permis de positionner la première éolienne Bollée dans la zone comprise dans le périmètre situé sur l’ancienne propriété des Phalènes (rue du Maréchal Joffre, rue des Phalènes et rue Saint Exupéry) Sa destination première était l’irrigation du « potager » de la propriété regroupant le château des Phalènes et le domaine de Beaugaillard. Cette éolienne s’est effondrée sous l’effet du vent en 1953. Ce potager a été loti, le puits a été rebouché, le château d’eau démoli, aujourd’hui deux constructions s’érigent sur leurs fondations. Monsieur Pouzioux en tant qu’entrepreneur avait assuré l’entretien de la pompe, et se souvient parfaitement de ses descentes au fond du puits par une corde à nœuds.
La deuxième connue précisément, fut démontée par l’entreprise Pouzioux ; mais elle n’avait pas les caractéristiques d’une éolienne Bollée. Son implantation près de la propriété des Cigognes ne correspondait pas à l’emplacement supposé sur la photo de Roidemont.
Alors ou se trouvait la deuxième Bollée ? Le mystère reste entier !
Il faut dire que si nous avons focalisée nos recherches sur les Bollée, beaucoup d’autres constructeurs au début du XX ème siècle se sont essayés à cette technologie. Il est important de noter que si le rendement mécanique était plus pauvre que celui des éoliennes Bollée, ces machines étaient de mécanique simple, peu coûteuses à installer, et faciles à faire fonctionner. Bien que leur construction soit plus simpliste, il n’est pas prouvé qu’elles furent plus enclines à tomber en panne que leurs rivales Bollée ; par conséquent, on rencontre encore un nombre surprenant d’entre elles en France. L’étude et l’inventaire initié par le Conseil Général en cours de réalisation par l’Association A3PR nous éclaireront sûrement. Une éolienne vient d’être rénovée à Esvres. La plupart de ces installations sont désormais classées.
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Combien en reste-t-il ?
Des éoliennes Bollée ont été trouvées dans 44 départements français. Statistiquement, les mieux dotés sont actuellement l’Indre-et-Loire (55 sites connus), la Sarthe (40), l’Yonne (20), le Loir-et-Cher (18), le Maine-et-Loire (16), l’Eure-et-Loir (15), l’Eure et l’Orne (12 chacuns) et le Loiret (11). Parmi les implantations encore visibles, outre celle du Bois des Hâtes et la rénovation du Château de la Vilaine à Esvres, nous avons, dans les environs, des éoliennes dans les châteaux de Beauvais et de la Bourdaisière. De plus, lors de notre randonnée de printemps à Genillé, nous passerons à proximité de Marolles, ferme école transformée en ferme modèle et inaugurée en 1877 par Mac-Mahon qui possède encore deux des trois éoliennes Bollée qui y furent installées . Dans le Nord du département, l’Association pour la Protection et la Promotion du Patrimoine rural (A.3P.R) a initié quelques balades découvertes autour de ce patrimoine particulier du côté de Beaumont la Ronce et de Saint Paterne Racan.
Un jour prochain peut – être pourrons – nous envisager de suivre la route des installations Bollée (béliers, éoliennes …) en Touraine ?
Cette promenade aux quatre coins du département ne pourra se faire qu’en automobile.
Une Bollée, bien entendu !
Retranscription du dossier publié dans le Plantin 2006