Visite au bois des Hâtes
Une turbine n° 2 – 1885.
Elle est inscrite sur le livre des commandes de la Société Bollée en 1885 comme étant une turbine de 3,50 m de diamètre. Nous ne connaissons pas sa destination première ni le nom du propriétaire qui l’a fait installer. Les Hâtes ont aux cours des siècles vu des alternances de landes et de forêts. La nature de son sol ne permet pas de culture et le silex affleure dans de nombreuses zones. Par ce fait tout laisse à penser que l’éolienne servit uniquement aux besoins domestiques des habitants de cette propriété.
Avec l’accord des espaces verts de la ville de Tours, nous avons pu ouvrir la porte de la petite tourelle située au pied du mat de l’éolienne, abritant la machinerie de la pompe proprement dite.
On aperçoit en premier lieu la margelle du puits et les 3 tiges entraînant les pistons.
En partie supérieure un vilebrequin équipé d’un volant d’inertie actionnait ces tiges, sur la droite un dispositif permettait de désaccoupler l’éolienne et derrière un moteur électrique pouvait se substituer à celle-ci.
Comme les besoins ne correspondaient pas à tout instant avec la production on stockait le surplus dans un château d’eau. Des vestiges de cette réserve d’eau existent encore aux Hâtes, c’est le bâtiment situé entre l’arcade décorée et les toilettes publiques. A cette époque une piscine ou en tout cas un grand bassin s’étalait devant. Quelques personnes qui ont connu les Hâtes avant l’achat par la ville de Tours se souviennent que M. Blanchin, dernier propriétaire, résidant en Algérie, faisait remettre en service cette piscine à chacun de ses séjours. L’eau descendait alors en cascade depuis la vasque qui est maintenant ornée généralement de fleurs.