Cette exposition propose de redécouvrir les collections du musée des Beaux-arts de Tours sous l’angle du portrait, appréhendé sous toutes ses formes. Sur 450 m2, l’exposition rassemblera près de 200 œuvres sorties des réserves et spécialement restaurées pour l’occasion.
Ces nombreux tableaux, sculptures, dessins, photographies, gravures… montrent la diversité du portrait, issu d’une longue tradition. Attesté depuis l’Antiquité, ce genre artistique a connu un formidable développement jusqu’à nos jours. Au fil des siècles, les artistes ont ainsi su répondre à une demande grandissante de la part de commanditaires fortunés soucieux de mettre en scène leur image, sous forme de portraits individuels ou de groupe. Principalement réservés à une élite, les portraits se diversifient et se démocratisent au 19e siècle, avec l’émergence d’une nouvelle bourgeoisie et l’apparition de la photographie. Au 20e siècle, l’accès plus aisé de femmes, telles Marie Bernières-Henraux ou Marie Cazin, à une carrière artistique leur permet d’immortaliser à leur tour leur clientèle et entourage. L’autoportrait constitue par ailleurs un support privilégie d’introspection, quand il ne traduit pas le statut social et professionnel de l’artiste. En somme, qu’il soit public ou privé, psychologique ou d’apparat, le portrait s’impose comme une production artistique à part entière, aujourd’hui encore incontournable.
Conférence de Christian Michel
Il est peu de peintres qui n’aient fourni des illustrations aux éditeurs et, avant même l’émergence des livres d’artistes, les plus grands d’entre eux ont contribué à enrichir des livres. Il suffit de citer Rubens, Poussin, Le Brun, Boucher, Girodet, Delacroix. Cette part de leur production est souvent considérée comme marginale et n’est que peu prise en compte. Cette conférence présente les enjeux tant artistiques qu’économiques que ce travail a pu représenter pour eux.